Interprétations
Dans les jardins d’electropolis
Dans les jardins d’Electropolis, Electra se souvient qu’elle achetait à prix d’or des fruits pour nourrir ses enfants, c’était hier. L’immense décharge où elle vit maintenant s’étend inexorablement. Au fil du flux croissant d’immondices d’Electropolis. De nouvelles communautés d’exilés recherchent de petites bêtes sous les strates de déchets. Ils cuisinent dans l’ombre, loin des regards.
Tous ont perdu le goût du paradis. Sauf Electra qui composte et végétalise, compose des phrasés électriques et poétise l’absurdité, compulse des livres souillés et rêve d’illuminations. Nous avions vu ensemble, mon amour, une forêt d’éclairs foudroyer les pont suspendus, les temples et les habitations. Depuis, la cité millénaire perd pied dans la vase, charriant ses peurs. Brumes jaunâtres, particules de suie et nuages rouge sang alternent des semaines. Ciel ! Mais ça pousse quand même. Est-ce de l’herbe, de la vraie ? Verte ? Ou seulement un songe, les yeux ouverts ?
