Interprétations
Kamplac’h.bzh
« Une nuit, le concert n’avait pas attiré beaucoup de monde ». La question s’était posée ! Fañchig allait-il devoir fermer ? Il a tenu bon et non seulement son café est resté ouvert, s’est arc-bouté contre toutes sortes de tempêtes mais d’autres ont surgi un peu partout dans le paysage.
Vingt ans plus tard, je vous écris de Tréveneuc, assise sur un banc à la pointe du Bec de Vire face aux immuables et rassurantes falaises de Plouha. C’est l’été, la nuit tombe, la mer nous apporte un peu de fraîcheur. Il y a des années, près de la bibliothèque le Troc Tout s’est installé. Les pénuries des années 2020 se sont multipliées. Plus de papier pour imprimer les livres, nous échangeons les nôtres. Les légumes, quand il y en a, sont hors de prix, nous échangeons nos graines, cultivons nos jardins partagés. Imaginer, créer, inventer pour s’adapter au réchauffement climatique, pour nous retrouver, donner du sens à nos vies.
Fañchig vous avez eu raison de persévérer, ces tiers lieux sont devenus incontournables, tous ces gestes nous maintiennent en vie, nous permettent de sauver notre humanité. La poésie comme une respiration.
Agressée meurtrie
La Terre aura tout le temps
De nous oublier.
